Malgré sa condamnation lundi en Belgique à vingt ans de prison pour sa participation à une fusillade avec des policiers en mars 2016, la France reste le pays « prioritaire » pour la détention de Salah Abdeslam a estimé son avocat Me Sven Mary.
Pour la première fois aujourd’hui, un tribunal a statué sur le sort du seul membre encore en vie des commandos djihadistes qui avaient attaqué Paris le 13 novembre 2015 et faisant 130 morts.
Ce dossier vaut à Salah Abdeslam d’être inculpé pour assassinats terroristes par la justice française, et incarcéré depuis deux ans en région parisienne.
Lundi, c’est à Bruxelles que le djihadiste a été condamné, en son absence, à 20 ans de prison pour tentatives d’assassinat à caractère terroriste, dans le dossier de la fusillade survenue dans la capitale belge le 15 mars 2016, trois jours avant son arrestation.
Son complice tunisien Sofiane Ayari a été condamné à la même peine.
Des peines belges et françaises, cumulatives
Interrogé à l’issue du jugement, Me Sven Mary a affirmé que cette peine pourrait s’ajouter à celle encourue en France par son client, lié à la participation aux faits du 13 novembre.
« S’il est condamné par la cour d’assises de Paris, probablement dans le courant de l’année prochaine, ces peines seront cumulatives », a assuré Me Mary, c’est-à-dire qu’elles s’additionneront.
« Et je pense qu’il faudra d’abord effectuer une peine en France parce que la France est prioritaire », a-t-il ajouté. Salah Abdeslam y encourt la réclusion à perpétuité.
Ce qui est sûr c’est que sa détention provisoire en France va se poursuivre, sans pour l’instant prendre en compte la condamnation belge, a indiqué une source proche du dossier.
« Cette peine ne va pas être rendue exécutoire avant que le jugement soit définitif », a fait valoir la même personne.
Le jugement rendu lundi n’est pas définitif et un nouveau procès n’est pas exclu. « Je verrai avec Salah Abdeslam si oui ou non il souhaite aller en appel », a déclaré Me Mary.
Source : i24news