Il y a une dizaine de jours, un détenu de la maison d’arrêt de Valenciennes nous avait contactés par téléphone pour tirer la sonnette d’alarme.
La prison était pleine à 200 %. Et trente-trois détenus se sont retrouvés contraints de dormir à même le sol sur un matelas, à trois dans des cellules de 9 m². « C’est vraiment la galère, il fait chaud ! », témoignait le détenu.
En milieu de semaine, une trentaine de matelas au sol était toujours recensée à la maison d’arrêt. « Et ça crée des tensions, c’est normal, en étant à 3 dans 9 m², confie le délégué syndical de l’UFAP-UNSA Justice. Il y a bien eu une quinzaine de transferts ces derniers jours. Mais on a enregistré quasiment autant d’arrivants. Rien que dimanche, il y en a eu quatre ! » « La maison d’arrêt de Valenciennes est sous-dimensionnée par rapport à l’activité judiciaire locale, reconnaît l’administration pénitentiaire. On s’attache à faire partir autant de détenus que possible. » Mais tous les détenus ne peuvent pas nécessairement être transférés dans un autre établissement. « Il faut qu’ils soient définitivement condamnés et qu’ils n’aient pas d’attaches familiales locales par exemple », détaille Daniel Willemot, le directeur-adjoint de la direction interrégionale des services pénitentiaires.
Source : La Voix du Nord