Deuxième vendredi noir d’affilée à la maison d’arrêt de Sequedin : un nouvel arrivant n’a pas supporté de ne pouvoir choisir le bâtiment où il était affecté. Il a frappé un surveillant, parti aux urgences pour une vertèbre fissurée.
Les surveillants s’étaient pourtant méfiés, vu le profil de ce nouvel arrivant : détenu auparavant à Valenciennes, cet homme est arrivé à Sequedin le 9 avril suite à une mesure d’ordre et de sécurité. « Nous sommes son 4e établissement en un an », explique Benoît Normand, du syndicat UFAP-UNSA Justice. L’agression s’est produite au moment où le nouveau détenu, quittant le quartier réservé aux arrivants, a été reçu par le chef du bâtiment où il devait être affecté. Il souhaitait un autre bâtiment, d’autres codétenus : « On lui a expliqué que ce n’était pas à lui de décider. »
En sortant du bureau du responsable, le détenu insulte et tente de frapper un surveillant au visage, mais d’autres s’interposent. C’est l’un de ceux-ci qui va recevoir un coup. Employé à la prison de Sequedin depuis près de deux ans, il a une vertèbre fissurée. « Nous demandons des sanctions exemplaires : ces violences se sont banalisées. Le détenu s’est énervé pour un motif anodin, mais c’est la deuxième fois en huit jours que les agents finissent aux urgences. »
Vendredi dernier, ils étaient cinq surveillants agressés en moins d’une heure, par deux détenus. Un des deux avait justement passé deux jours en quartier disciplinaire suite à des violences sur le personnel de la prison.