Cet homme de 28 ans, incarcéré à la maison d’arrêt, a été jugé en comparution immédiate et condamné à 10 mois de prison pour recel en récidive et port d’une arme blanche.
D’après lui, ce dimanche de décembre, une pluie de « missiles », des colis jetés de la rue, s’est abattue dans la cour de la maison d’arrêt et un codétenu lui aurait ordonné d’en prendre un en charge : un couteau avec une lame de six centimètres. À quoi allait-il servir ? : nous ne le saurons jamais.
Opéré du genou, porteur d’une attelle, il aurait été choisi pour tenter de passer le portique de sécurité. « J’ai été menacé de mort », dira-t-il à plusieurs reprises sans donner, même devant ses juges, le nom du donneur d’ordre. « À un moment donné monsieur, il faut choisir son camp » lui conseille la présidente.
Son casier est porteur de huit mentions et sa libération était pour février 2020. « La détention d’une arme en prison peut servir à porter atteinte à une personne », insiste la vice-procureure Gluytens qui requiert sept mois de prison.
L’avocat de la défense évoque l’état de santé de son client, pas en mesure de se défendre. « On est dans un système hypocrite qui sanctionne celui qui ramasse, sans jamais s’intéresser à celui qui menace », argue-t-il, et ce malgré la vidéosurveillance.
Il plaide la relaxe. « Si tu ramasses pas, t’es mort », lui a-t-on dit. Le tribunal condamne S.B à dix mois de prison avec mandat de dépôt et la confiscation du scellé et a doublé la peine de sa précédente condamnation pour des faits similaires. L’intéressé a quitté le box furieux.
Source : La Voix du Nord