Jeudi 3 janvier, un surveillant du centre pénitentiaire de Riom a été frappé par un détenu. Mais au-delà de cet incident, les syndicats de la prison dénoncent plusieurs actes de violences commis pendant les vacances de fin d’année.
Jeudi 3 janvier, un surveillant du centre pénitentiaire de Riom a été frappé par un détenu. Mais au-delà de cet incident, les syndicats de la prison dénoncent plusieurs actes de violences commis pendant les vacances de fin d’année.
Le détenu a été placé en quartier disciplinaire en attendant de passer en commission de discipline, explique-t-on à la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lyon. De son côté, le surveillant a été transporté aux urgences du centre hospitalier de Riom. Selon FO, il a été arrêté pendant six jours.
« Nous sommes un établissement à réinsertion active. Nous n’avons pas pour vocation d’accueillir des personnes violentes », déplore Benoit Daudé.
Des détenus avec des troubles psychiatriques
Au-delà de cette agression, les syndicats de la prison dénoncent une succession d’actes de violences commis pendant les vacances de fin d’année. « Le 27 décembre, un collègue a pris une gifle le matin, à l’ouverture de la cellule, sans raison. Puis un détenu du quartier de semi-liberté est rentré complètement ivre, il a aussi fallu intervenir », liste Alain Bernard, délégué Ufap-Unsa Justice au centre pénitentiaire de Riom.
FO et l’Ufap-Unsa Justice ont demandé le transfert du détenu auteur de la gifle, le 27 décembre. « Il avait déjà été transféré pour des faits de violences. Il est ingérable. Il s’agit d’une personne qui a des troubles du comportement. Il n’a rien à faire en prison même si la justice en a décidé ainsi. On ne peut pas se substituer à un hôpital psychiatrique », explique Alain Bernard. « Face à des personnes qui présentent des troubles psy, on est démuni. On a beau essayer d’appliquer ce qu’on a appris, ça ne marche pas ! », ajoute Benoit Daudé.
Source : La Montagne